Catégorie : Objets Connectés

Objet connecté

Les objets connectés nous envahissent peu à peu. Du smartphone au matelas connecté, en passant par l’automobile, tout aujourd’hui semble être capable de se connecter au réseau internet. Il s’agit là de la dernière évolution d’internet ; la troisième génération, que l’on nomme l’internet des objets (IdO). Après l’internet social, ou 2.0, voici donc la nouvelle façon de recueillir et de transmettre des données ; directement via les objets du quotidien. Mais comment est venue l’idée de connecter sa montre à l’internet ? Et comment ça fonctionne ?

Un objet connecté, c’est un objet électronique sur lequel un algorithme est implémenté et qui lui permet de communiquer directement avec un autre objet.

L’objet en question peut donc adresser des données, de l’information, à un autre objet. C’est, somme toute, une définition à la fois simple et complète.

Aujourd’hui, votre montre peut envoyer des statistiques directement à votre smartphone, sans que vous soyez forcés de brancher l’un à l’autre. Mieux, grâce à la domotique, il vous est possible de contrôler de nombreuses activités réalisées automatiquement ; fermeture et ouverture des volets, commandes de votre radio, de la température de votre chaudière, de votre téléviseur, de vos prises de courant, de votre éclairage, de votre cafetière… Bref… Tous les objets comprenant un minimum d’électronique sont potentiellement raccordables au réseau.

Différentes études ont démontré que le nombre d’objets capables de se connecter entre eux et avec l’internet pourraient dépasser les 150 milliards à l’horizon 2025. Autrement dit, il faudra une capacité à gérer les informations absolument impressionnante pour pouvoir juguler le flux exponentiel de données. Et cela posera forcément des problèmes de sécurité informatique. D’abord à cause de la surcharge des serveurs. Ensuite à cause justement du flux incroyable d’informations personnelles qui seront présentes et voyageront d’un objet à un autre. Non seulement les systèmes, mais également les objets demandent une sécurisation adéquate.

Les avantages des objets connectés

Le gros avantage lié à l’internet des objets est le transfert des données d’un terminal à un autre sans besoin de l’intervention humaine. Au final, c’est dans cet internet que l’informatique prend tout son sens ; celui du traitement automatique de l’information. Plus l’information est traitée rapidement et de manière autonome, et plus l’humain dégage du temps pour lui. Dans une société toujours plus pressée, l’objet connecté permet de souffler un peu. Et pas que. Les logiciels adaptés permettent l’analyse de nos données physiologiques et sont à même de nous conseiller sur notre santé, par exemple.
Mais dans un avenir proche, les vêtements seront connectés et pourront nous délivrer quelques indications sur notre état général de manière permanente. Avec un réfrigérateur connecté, on peut imaginer que ce dernier puisse déplacer un aliment du congélateur vers un bac de décongélation, calculé pour que la décongélation soit terminée au moment précis où vous êtes prêts à le passer au four ou à la poêle. Regardez autour de vous, et imaginez tous vos objets connectés ; votre bureau, votre tapis, votre verre, votre stylo, vos lunettes, vos chaussures… Et dites-vous que si cela n’est pas déjà fait, ça ne saurait tarder.

Objets connectés et vie privée

Le vrai problème des objets connectés tient dans la sécurisation des données transmises d’un objet à un autre. Le flux de données est tel qu’il paraît impossible de trouver une parade universelle qui interdirait tout piratage. C’est véritablement l’enjeu du moment. D’autant que la menace peut venir de partout. Un objet connecté au réseau détient forcément des informations personnelles qui pourraient être exploitables par des gens malintentionnées. Et ces personnes ne sont pas toujours celles que l’on croit. Les voleurs du web en quête d’adrénaline ne sont pas forcément les plus dangereux. Les gouvernements ou les sociétés privées pourraient s’avérer bien pires. En règle générale, la collecte des données est limitée à un champ d’application commercial. Mais quid du secret médical sur les données de santé ? Ou des informations bancaires sur les transferts sans contact ?
Sans tomber dans la paranoïa, la question de l’intimité reste posée. Et les points de vue différents s’entrechoquent. Ce que d’aucuns appellent la sécurité, d’autres le nommeront espionnage. Tout est question de sensibilité et d’autonomie. Les objets connectés seront de plus en plus en mesure de réaliser des tâches à notre place, ou, au pire, de nous assister. Et quoiqu’on en dise, l’assistanat et l’autonomie sont loin d’être des synonymes.

Les objets connectés et l’intelligence artificielle

Les objets connectés ayant une forte tendance à devenir de plus en plus indépendants, ils sont forcément un sujet d’étude intéressant pour l’intelligence artificielle. L’objet des discussions autour de l’IA aujourd’hui concerne l’aboutissement final de l’objet connecté ; son indépendance totale de l’humain. De fait, l’objet devient lui-même un acteur économique, au même titre qu’un être vivant. Ces cybers objets qui vont naître dans un futur très proche vont révolutionner notre perception économique du monde. Et il suffit simplement d’un couple définit par un objet et un logiciel IA.
Nos assistants électroniques pourront prendre seuls certaines décisions demandant plus ou moins de niveau d’autorisation. Certains logiciels nous conseillent déjà en fonction des rapports et des analyses de nos données personnelles. Les objets peuvent donc à court terme devenir décideurs, voire organisateurs de nos vies. Bien sûr, cette évolution est dépendante de l’évolution technologique. Mais la coévolution de la technologie et de l’informatique (dans son sens premier de traitement automatique de l’information) se fait sans heurts et augure de lendemains très connectés. Au niveau filmographique, c’est sans doute la dystopie Wall-E qui montre le mieux ce que pourrait devenir l’espèce humaine si elle se connectait un peu trop aux objets et pas assez à l’humain…
On n’en est pas encore là, bien entendu. Mais les perspectives d’un tel environnement ultra connecté par l’intermédiaire de l’intelligence artificielle et de l’internet des objets sont déjà bien présentes et envahissent, sinon nos salons, au moins notre imaginaire. Pour le meilleur ou pour le pire ? L’avenir nous le dira.

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